Pourquoi ferre-t-on les chevaux ?

"Pas de pied, pas de cheval" a dit Lafosse lors d'un cours d'hippiatrie en 1772. Cette phrase devenue maintenant célèbre prouve bien l'importance de la santé des pieds chez nos équidés. C'est pourquoi aujourd'hui le débat fait rage pour savoir s'il faut ou non déferrer les chevaux et quels sont les bienfaits et les méfaits de chaque pratique. Mais avant d'en arriver là, ne devrions-nous pas nous demander pourquoi systématiquement vers 3 ans, nous prenons la décision de ferrer les chevaux ? Quelle est l'utilité de ferrer ?



Histoire de la ferrure : invention et évolution


Durant la Grèce Antique, le cheval était déjà utilisé quotidiennement pour le travail dans les champs, le transport et la guerre. Il évoluait donc sur des terrains très variés, était utilisé plusieurs heures par jour et pouvait parcourir de nombreux kilomètres.... tout cela pieds nus ! Les écrits antiques parlent longuement des soins apportés aux sabots et de la façon dont ils évoluent au fil du temps (durcissement de la corne suite aux nombreuses stimulations...) mais n'évoquent jamais l'utilisation de protections. Et pour autant, il n'est pratiquement jamais fait mention de problèmes de pieds et de boiteries alors que ceux-ci sont devenus récurrents de nos jours... 

Cependant, un premier outil de protection des sabots est apparu avec Xénophon (le même qui a écrit le premier traité d'équitation nommé "De l'équitation") au Xème siècle avant J.C : l'embatai, une sorte de sandale de cuir (mais aussi parfois en paille ou fibre végétale) lacée aux pieds des chevaux pour protéger le sabot des abrasions. 

Suite à ça, les Romains inventèrent l'hipposandale : une plaque métallique couvrant le dessous du sabot et venant en épouser les bords, fixée au paturon à l'aide d’œillets et de lanières en cuir. Cette invention était peu pratique et obligeait les chevaux à se déplacer très lentement pour les maintenir en place. C'est pourquoi elle s'est peu diffusée et était utilisée surtout pour les chevaux de trait et ceux aux pieds malades.

L'hipposandale, invention Romaine pour protéger les sabots des chevaux.
L'hipposandale à l'époque des Romains - Crédit: sabots-sans-fers.com

Il est plus difficile de déterminer la date d'apparition du fer circulaire clouté. Des fers de ce genre, fixés uniquement sur le bord d'appui externe du pied, ont été retrouvés très tôt en Mongolie, a peu près au moment où l'hipposandale a été crée. Au niveau européen, il semblerait que les premiers fers cloutés soient attribués aux Celtes. Avec la conquête de la Gaule, ceux-ci seraient arrivés aux Romains qui l'adaptèrent à leurs chevaux plus grands et plus lourds. On aurait également retrouvé un traité militaire byzantin qui parlait de fers pleins (notamment utilisés en Orient mais non cloutés), c'est-à-dire qui recouvraient entièrement le dessous du pied comme une plaque de métal et qui avaient été créés afin de protéger les chevaux de guerre des chausses-trappes, des piques déposés au sol par les ennemis et autres dangers.

Ce qui est certain, c'est que les premiers témoignages écrits sur le ferrage en Europe datent du Vème siècle, au Moyen-Age. C'est également là que sont rapportés pour la première fois l'apparition de pathologies du pied et des membres... alors que le ferrage concernait désormais une majorité des chevaux (les routes pavés se sont développées à cette époque, encourageant le ferrage). Coïncidence ? Mais il faudra attendre encore le VIème ou VIIème siècle pour que les fers soient utilisés de manière systématique à travers le monde.

Une fois le fer installé dans les mœurs, il n'a évolué que très lentement. En 1600 apparaissent les premiers traités de ferrures mais ce n'est qu'au 19ème siècle que sont nées les premières écoles de maréchalerie. Et depuis, les fers ont peu changé. Des nouveaux matériaux ont été testés, des alternatives inventées mais toutes ces initiatives restent marginales et ne sont pas prêtes de remplacer le fer en métal.



Le rôle du fer à cheval


L'histoire de la ferrure nous montre donc qu'elle a été inventée principalement pour préserver les pieds de l'abrasion et des pièges et projectiles en temps de guerre. Pourtant au commencement, tout allait bien pieds nus...? On peut supposer qu'à l'époque, le cheval était avant tout un véhicule qu'on utilisait jusqu'à l'usure. Passé un certain nombre de kilomètres parcourus chaque jour (bien plus qu'ils n'en parcourent à l'état sauvage), les sabots des chevaux on dû s'user plus vite qu'il ne pouvait se renouveler. Il était alors nécessaire de trouver un moyen de les préserver pour continuer à exploiter autant les équidés : c'est là que le ferrage intervient. Quant au développement du fer pour la guerre, il s'est fait au même titre que la création d'armures pour protéger le corps des chevaux lors des combats.

De nos jours, le nombre grandissant de chevaux pieds nus et ce, même au haut niveau, prouve bien que le cheval peut se passer de protection pour l'utilisation que l'on en fait. Avec les une à deux heures de travail quotidien que le cheval de sport moderne effectue, on est bien loin des dizaines et des dizaines de kilomètres que pouvaient parcourir les chevaux à l'époque, et sur des terrains beaucoup moins adaptés que nos carrières. Cela ne laisse guère le temps à nos chevaux d'user leurs sabots comme ils le faisaient à l'époque de l'invention du fer. C'est même le contraire puisque nos chevaux qui ont les pieds nus, qu'ils soient en box ou au pré, à la retraire ou en pleine carrière sportive (oui, pieds nus ne veut pas dire loisir : la preuve avec cette cavalière de cross en CSI* avec un cheval déferré), ont quand même besoin d'être parés !

Il reste vraisemblablement un seul cas où les fers ont leur pleine utilité : pour soigner des pathologies ou des faiblesses ! Pour un cheval qui présente de naissance de très mauvais pieds ou pour certaines atteintes orthopédiques, ils ont régulièrement prouvé leur efficacité (comme les fers appelés "egg bar"). Mais les pieds d'un cheval sain ne semblent avoir besoin d'aucune protection, pour peu qu'on en prenne soin et qu'on leur laisse le temps de s'adapter et se renforcer. Car en effet, le pied d'un cheval est un élément vivant aux capacités exceptionnelles !



Le pied du cheval et ses fonctionnalités extraordinaires


N'avez-vous pas remarqué combien les sabots des chevaux semblent petits comparé au reste de leur corps ? C'est tout simplement que la nature est bien faite et a doté les équidés de pieds légers pour leur permettre de fuir plus vite. De plus, la corne pousse de 1 à 2 cm par mois afin d'assurer un bon rapport usure/pousse et remplacer rapidement la corne qui casse.

Car si un cheval s’abîme un peu la corne, c'est tout à fait normal ! Le sabot n'est pas un objet inerte de la dureté de la pierre. La corne est souple et peut se dilater, oui oui. Quand le cheval pose son pied au sol, la corne se dilate sur toute la paroi (le talon est l'endroit où ce phénomène est le plus visible) de façon horizontale et verticale pour assurer un bon équilibre au cheval et s'adapter au terrain. Si le cheval marche sur un caillou, la corne va se casser afin d'égaliser le niveau du sol et éviter au cheval de se fouler un membre. Un peu comme si quand nous marchions sur un caillou, notre basket se perçait afin de faire rentrer le caillou dans la semelle et garder le pied bien plat, au lieu de se fouler la cheville en dérapant dessus. Mais pas de panique, le sabot se durcit avec le temps pour ne pas casser n'importe quand et la pousse de la corne peut s'accélerer si besoin est.

Les éléments du pied d'un cheval.
Schéma du pied pour rappel - Crédit: galopin-fr.net


Dans le pied se trouve également au-dessus de la fourchette ce qu'on appelle le coussinet plantaire. Il fonctionne comme un cœur miniature très puissant : c'est lui qui pompe le sang dans les membres. Au naturel, la fourchette du cheval touche le sol et chaque fois qu'il s'appuie sur un membre, la fourchette presse cette pompe et assure une bonne circulation du sang dans les membres, et par là dans le reste du corps. En plus de cela, la fourchette en touchant le sol joue un rôle d'amortisseur très important : c'est elle qui absorbe tous les chocs que ressent le cheval lorsqu'il pose ses pieds. Lorsqu'un cheval marche, ce sont d'abord les parties molles (la fourchette et les glomes) qui touchent le sol pour absorber les chocs, puis les talons, les quartiers et enfin la pince.



Les conséquences du fer sur les propriétés du pied


Maintenant que l'on en sait plus sur l'importance du pied et son rôle chez le cheval, mettons cela en perspective avec la pose de fers :
  • Le fer surélève légèrement le pied : la fourchette du cheval ne peut donc plus toucher le sol. On prive donc notre équidé de ses amortisseurs, sachant en plus qu'à chaque pas sur un sol rigide, le fer vibre de façon infime contre le pied et que ces vibrations remontent jusqu'aux tendons et aux ligaments sur lesquels elles provoquent des lésions sur le long terme. En 1984, des examens réalisés à la faculté vétérinaire de l'Université de Zurich avaient montré que le choc subi par un pied ferré en touchant un sol dur est 10 à 33 fois plus grand que celui d'un pied nu. Notons en plus de cela qu'avec un fer, la fourchette ne vient plus appuyer contre le coussinet plantaire et les membres sont donc moins bien irrigués.
Analyse des conséquences du fer sur les pieds du cheval et sa circulation sanguine.
Le flux sanguin dans 3 membres non-ferrés et un ferré - Crédit: sabotsnus.free.fr

  • Le fer immobilise le pied, créer comme une cage autour. Le sabot ne peut donc plus se dilater pour s'adapter au terrain, il devient inerte et perd de sa souplesse. Pire, il se fragilise car il n'est plus directement sollicité : le sabot ne s'use plus en frottant contre le sol, l'équilibre usure/pousse de la corne est donc perturbé. Il semblerait même que le corps du cheval tente de s'auto-réguler en fabriquant une corne plus fine et cassante pour pallier à ce problème, comme s'il essayait de se parer tout seul. Ferrer des jeunes chevaux peut donc avoir des conséquences sérieuses sur les pieds : fragilisation et perturbation de la croissance.
  • La sole du sabot est remplie de nerfs qui captent des informations sur le terrain sur lequel se trouve le cheval, afin qu'il ait le pied plus sûre. Avec les fers, ces nerfs ne fonctionnent plus tout à fait (du fait de la surélévation) ce qui fait que le cheval peut trébucher souvent sur des sols irréguliers, avoir du mal à s'adapter aux terrains. D'un autre côté, le pied devient moins sensible : c'est ce qui explique tout simplement qu'un cheval ferré soit plus à l'aise sur des terrains durs et inconfortables.



Le dernier mot Jean-Pierre...


Contrairement à ce qu'on pourrait croire, je n'étais pas du tout "pro pieds-nus" avant de rédiger cet article. Mais au fur et à mesure de mes recherches et découvertes sur le fer et le pied du cheval, le fait de ferrer systématiquement m'est apparu comme une erreur. Quand on compare l'histoire du fer avec les fonctions du sabot, les éléments sont troublants.

Comment expliquer qu'en deux siècles notre pratique du ferrage n'ait pratiquement pas changé alors que notre équitation, notre utilisation du cheval, nos connaissances sur lui et son fonctionnement ont fait un bond en avant et ont radicalement évolué ? Le fer a été inventé pour des raisons qui n'existent plus aujourd'hui. Il semble que cela soit devenu une sorte de tradition sur laquelle on ne se pose plus de questions alors même que les éléments prouvant qu'un cheval peut et est même mieux pieds nus s'accumulent au fur et à mesure des avancées de la science.

Pour monter depuis bientôt 3 ans un cheval pieds nus, je ne peux qu'attester des bienfaits du déferrage. Lui qui était boiteux n'a plus aucun soucis. Il dresse, il saute, part en balade à toutes les allures et sur tous les terrains et ses pieds qui ne sont JAMAIS graissés ne présentent aucun problème. Mais il faut toutefois être vigilent : le processus de déferrage est long ! Les pieds rendus fragiles par des années de ferrures ne sont au début plus adaptés à ce mode de vie. Le cheval est sensible, marche sur des œufs, ne peut travailler normalement ou sur tous les terrains, mais cette phase ne dure pas. Au bout de 8 à 12 mois, le sabot s'est totalement renouvelé et s'est renforcé, la paroi s'est élargie, la pousse s'est accélérée : en bref, le pied s'est adapté. Et cela se fait d'autant mieux si le cheval a la possibilité de marcher durant la journée et d'avoir une alimentation équilibrée.

Pied nu d'un cheval qui évolue après un déferrage.
La fourchette revient au contact du sol, le pied s'élargit et reprend une forme naturelle...
Crédit: podologie-equine-libre.net


Mais tous les chevaux sont-ils capables de retrouver ce mode de déplacement naturel ? La question reste délicate après des années de ferrure ou lors de problèmes orthopédiques. Ce qui est sûre, c'est qu'un déferrage doit rester réfléchi, être préparé et adapté à chaque cheval et encadré par un professionnel. Et surtout, passer pieds nus devrait être une option à laquelle chaque propriétaire devrait réfléchir... 








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21 Cavaliers ont dit

  1. Un jour je passerai au sans-fer ! Pour l'instant, mon gros à les antérieurs ferrés et vu la qualité desastreuses des chemins de balade chez moi, je ne peux vraiment pas les retirer malgré tout ce qu'on pourrait me dire ! Et là, il s'agit du bien être de mon cheval. Ceci dit, quand je déménagerai et si les conditions du sol le permettent, alors je pourrait enfin les lui enlever.

    J'adore la première partie de ton article sur l'histoire du fer, j'ai appris des tas de choses passionnantes !!

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    1. On peut toujours retirer, mais ça veut juste dire qu'effectivement, tu ne pourrais plus sortir sur ces chemins pendant un temps (ou bien en utilisant des hipposandales modernes ?), ce qui est très contraignant, on est d'accord ;) C'est toi qui l'a deferré des postérieurs ou il l'était déjà avant ? C'est pas mal car si un jour tu veux enlever ceux des antérieurs, la transition sera plus facile car il n'y aura que deux pieds sensibles.

      J'ai appris aussi énormément de choses en fouinant pour écrire cet article ! Mais comme toujours sur le blog, ce n'est qu'un condensé même si ce condensé là n'a pas été facile non plus à produire, car quand on s'intéresse aux faits historiques, il y a toujours un part de flou, des dates approximatives, des nouvelles découvertes, des faits qui se recoupent... Un vrai casse tête !

      M'enfin je suis contente de voi que ça n'intéresse pas que moi :)

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    2. Oui je l'ai ferré et déferré des postérieurs, j'ai mis tellement longtemps à le "remettre sur pied" que plus jamais il n'aura de fer aux postérieurs ! Par contre je l'ai toujours connu antérieurs ferré. J'envie les chemins de ballades correctes, j'en ai plus que marre de cette garrigue faite de caillasse... :(

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    3. C'est super que tu aies pris le temps de faire ce changement, et surtout que tu aies réussi !

      Ah la caillasse, y a rien de pire pour les pieds nus... J'ai de la chance les chemins de balade dans la pension où est ma DP maintenant ne sont qu'en herbe ou du sol assez lisse, l'idéal quoi !

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  2. Je suis complètement d'accord avec toi sur ce sujet. Et comme tu le dis bien, le fer a été inventé pour des raisons qui n'existent plus aujourd'hui.
    Je confirme que pour un cheval ayant été ferré toute sa vie, la transition n'est pas facile. Surtout si au début il n'a pas été suivi par quelqu'un qui s'y connaît dans le fonctionnement du pied. La mienne a encore parfois du mal. Déferrée à l'âge de 19 ans, aujourd'hui elle en a 21. Elle marche très bien, mais selon les terrains, ça peut être plus difficile. Mais je m'adapte, je respecte son rythme et petit à petit elle retrouve des pieds fonctionnels, un bonheur de lui offrir ça !
    Super article ! ;)

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    1. Merci bien !

      Le loulou que j'ai en DP est déferré depuis un moment maintenant (4-5 ans ?) mais encore aujourd'hui, je fais attention sur certains terrains, comme ceux caillouteux. De lui-même il est plus prudent mais ça passe sans problème. De toute manière, comme toujours quand on écoute les chevaux: tout se passe beaucoup mieux !


      Et maintenant quand je vois les pieds d'un cheval ferré, ils me paraissent tellement bizarres avec leur forme circulaire quasi-parfaite :p Les pieds du mien me semblent parfois difformes presque (haha). D'ailleurs j'ai appris en faisant cet article que si la lacune médiane du cheval est bien large et va jusqu'aux glomes, ce n'est pas qu'il y a un problème (comme je l'ai cru cet hiver quand ses pieds avaient un peu de mal avec toute l'humidité des prés) mais simplement que le pied fonctionne à fond et est "ouvert" ! :)

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  3. Ah le ferrage! Tu t'es encore lancée dans un sujet polémique (pour mon plus grand plaisir, article est très bon comme toujours!)
    Par contre, au sujet de la maladie naviculaire, il semblerai que la principale cause soit le ferrage lui même...

    Je suis personnellement un pro pied nus qui accepte de parler avec ceux qui ne le sont pas. Comme souvent dans la vie, la question est plus complexe qu'il n'y parait et les 2 possibilités offrent des avantages comme des inconvénients.

    Il me semble qu'il faut avant tout être honnête concernant ce sujet, et admettre que nous faisons parfois passer nos envies avant le bien être de nos chevaux. J'ai une amie cavalière qui est de plus en plus intéressée par la pied nus, mais qui avoue ne pas vouloir se lancer dans une transition qui la priverai du plaisir de monter pendant un certain temps.

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    1. Merci pour le compliment, ça me touche énormément ! Faut croire que les sujets polémiques, c'est une seconde nature... Mais j'y peux rien, ce sont les plus passionnants !

      Pour les naviculaires, c'est tout à fait possible que je me sois trompée, je ne suis pas du tout calée la-dessus mais il me semble bien que le fer egg-bar est utilisé pour soulager cette maladie...? Va falloir que je vérifie.

      C'est évident que le plaisir du cavalier a toujours à voir avec le bien-être des chevaux et leur gestion. Combien de cavaliers ne veulent pas faire vivre leurs chevaux au pré car trop contraignant (faut aller le chercher, il va être couvert de boue la moitié de l'année, faudra surveiller de plus près l'alimentation, il risque de se faire des bobos...) ? C'est dommage mais en même temps je comprends et je ne suis pas parfaite non plus. Le cheval étant un animal de loisir, il doit sa "survie" au fait que les cavaliers prennent du plaisir donc les choix allant dans ce sens et dans celui de la facilité sont privilégiés... C'est "humain". Mais bon, comme toujours, il y a quand même des justes milieux accessibles à tous, pour peu qu'on s'en donne la peine et quand on sait ce que ça apporte aux chevaux, ça en vaut le coup :)

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  4. Moi, il y a une chose que je n'ai jamais comprise: souvent, on ferre les chevaux, mais pas les poneys qui font 10 cm de moins. Je ne comprends pas vraiment cette logique. Du coup, ayant toujours monté des poneys non ferrés, j'avais du mal à comprendre ce que la ferrure apporte de plus. J'avais déjà lu des choses sur le sujet, mais ton article est très documenté et très bien expliqué.

    J'ai finalement l'impression que ferrer est une habitude, la plupart des gens vont ainsi parce que c'est ainsi qu'ils l'ont appris, sans trop se poser de questions, puisque ça semble fonctionner. Bref, comme beaucoup d'autres sujets en équitation, il est toujours bon de remettre ses idées en question.

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  5. C'est vrai que pour les poneys, j'ai l'impression qu'on se prend toujours moins le chou, un peu comme si dans la tête des gens ils avaient une moindre valeur, donc on va pas s'embêter à faire tous les trucs qu'on fait pour les chevaux... Mais parfois, c'est tant mieux !

    Quand j'y réfléchis, j'ai jamais vu un shet' ferré et leurs pieds sont niquel chrome, et pour les poneys je les ai toujours vu déferrés des postérieurs et les pieds allaient très bien... Donc pourquoi ne pas poursuivre et faire pareil pour les chevaux ? That is the question...


    (Tiens, ça me donne une autre idée d'article tout ça, haha)

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    1. Quelle drôle d'idée de croire qu'un poney ne vaut pas un cheval, c'est top les poneys :-)
      Cool si ça t'inspire en plus!

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  6. Ton article est très intéressant, as-tu lu le livre de Pierre Enoff "le silence des chevaux" ? ça devrait vraiment t’intéresser ;)

    Pour les naviculaires, je rejoins Armould, le problème des fers orthopédiques et des problèmes naviculaire, vient juste simplement des fers ^^ cette maladie est né de la ferrure :) Pas de fer, pas de problème naviculaire !

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    1. Non je connais pas ce livre !
      J'vais aller me renseigner et le noter sur ma petite liste de lectures...

      Et pour les naviculaires, après vérification sur le net: les fer egg bar sont bien recommandés dans certains cas ! Certains prônent les pieds nus et d'autres se voient recommandés par leur maréchal de poser ces fers...? (vu sur des forums)

      Mais par précaution, je vais l'enlever de l'article ;)

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    2. si tu as l'occasion de lire le livre, tu verras tout un article sur les problèmes naviculaires ;) ça sera mieux expliqué que ce que je t'ai dit, mais pour moi les fers ne résolvent rien, bien au contraire ^^

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  7. Mon message est passé en tant qu'anonyme, il y a du avoir un bug !

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  8. Super article! Mon poney est déferré depuis plus d'un mois; au début, il marchait sur des oeufs, et doucement. Le bitume, c'était à 2 à l'heure, et il bronchait sur chaque caillou. Aujourd'hui, il marche sur tous les terrains, ne trébuche plus alors qu'il le faisait avec ses fers (qu'il n'avait qu'aux antérieurs), et est beaucoup plus souple dans ses allures! Il cherche encore à trotter sur l'herbe, mais ça devrait s'arranger avec le temps.

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    1. Super si la transition se passe aussi bien ! :)
      ça fait plaisir les témoignages comme ça et de voir qu'il y a une réelle amélioration sans fers, preuve qu'un pied vivant, c'est important (allez hop, nouveau slogan pour les pro-pieds nus!).

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  9. Waw ! C'est certainement l'un de tes articles qui m'a le plus appris ! (j'ai l'impression de penser ça à chaque fois, mais bon...)
    N'étant pas propriétaire de ma monture, je n'ai pas tellement mon mot à dire sur sa ferrure, et puis chez nous c'est encore différent : je vis en montagne, les terrains sont particulièrement inconfortables, et on fait pas mal de longues balades et petites randonnées, qui impliquent des kilomètres sur ces chemins rocailleux.
    Par contre, l'hiver, quand la neige recouvre tout, plutôt que d'arborer des fers à crampons etc, les chevaux sont tous pieds nus ! Je ne suis pas super connaisseuse, mais je pense que 6 mois ferrés, 6 mois pieds nus, c'est un bon compromis, d'autant qu'on ne les referre pas systématiquement le lendemain de la fonte des neiges ^^ Le "mien" par exemple n'a pas encore ses fers, et ça fait bien un petit mois qu'il promène sur les terrains divers et variés... Par contre, je vois bien que les cailloux le gênent beaucoup et abîment un peu ses pattounes.
    Cela dit, en réfléchissant, je me rends compte qu'il "se plaint" bien moins maintenant qu'à l'automne, avant l'hiver, quand on le déferre après des mois de ferrure... Bref, merci, j'ai vraiment beaucoup appris et réfléchis grâce à toi !! (encore !)

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    1. Je me dis aussi la même chose en écrivant chaque article mais celui-là vraiment est un de ceux qui m'a le plus apporté :)

      Pour les chemins rocailleux, effectivement puisque la sole n'est plus en contact et devient moins sensible, ils doivent être plus allant ferrés... C'est déjà bien de pouvoir les laisser une partie de l'année pieds nus par contre je me demande s'il y a des conséquences à ferrer/déferré régulièrement ?...

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  10. https://horserunners.com/

    pour pallier aux problèmes de chemins dangereux.

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    1. Merci pour la découverte ! C'est dingue les innovations du côté des hipposandales !

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