Et si on changeait de regard sur les courses hippiques ?

Course et dressage, jockey et cavalier, hippodrome et manège... Un monde semble séparer l'équitation classique des courses hippiques, et pas seulement à cause du vocabulaire. L'écart s'est creusé et se creuse encore à cause de la mauvaise image qu'ont les cavaliers de cet univers équin particulier. Bien souvent, ces préjugés sont basés sur une méconnaissance du turf et sur la colportation d'idées reçues. Et si on regardait enfin les courses de manière objective?



Des préjugés sur les courses hippiques ancrés malgré nous


Si vous avez fait un tour sur la page "Publications" du blog, vous avez sûrement pu lire que j'ai travaillé pendant 4 mois comme journaliste web chez Zone-Turf ; (vous l'aurez deviné) un site de courses hippiques. Moi, la cavalière en constante recherche de la pratique la plus respectueuse des chevaux, j'ai appris à aimer les courses. Surprise, "respect" et "hippodrome" ne sont pas forcément en contradiction !

J'ai débarqué là, n'y connaissant pas grand-chose, avec mon bagage de cavalière dressée aux idées populaires "les courses c'est juste pour le fric, c'est violent, les chevaux sont maltraités à coups d’enrênements et de cravache, on entrave les trotteurs, les mauvais chevaux vont à la boucherie, C'EST LE MAL !". Ces propos, tout le monde les a déjà entendus, bien qu'ils ne soient étrangement jamais appuyés par des exemples précis et argumentés (c'est la sœur du cousin à machin qui a dit que...). Malgré ça, j'avais comme la majorité d'entre-nous (je pense) quelques a priori. Car à force de s'entendre répéter ces petites remarques, elles finissent par s'insinuer l'air de rien dans notre esprit et par s'y enraciner. On acquiesce quand on entend des critiques alors qu'on a parfois jamais mis le pied sur un hippodrome. Et, il faut l'avouer, on fini par juger notre discipline comme supérieure car plus respectueuse des chevaux d'après tous ces on-dit. Nous sommes cavaliers car nous aimons les chevaux, ils sont jockeys ou driver car il y a gros en jeu. Et le terme est important, car les courses hippiques peuvent être considérées comme un jeu d'argent alors que l'équitation est un sport. Cette différence, sur laquelle on ne met peut-être pas consciemment le doigt, explique également ce sentiment d'être au-dessus ou d'évoluer dans un monde différent.

Mais nous sommes tous réunis autour d'un même sujet, quelque que soit notre niveau ou notre discipline : les chevaux. De là, nous devrions toujours être capables d'échanger et d'apprendre les uns des autres. Faites donc deux minutes un travail sur vous-même pour oublier vos idées reçues, laissez vos préjugés au bout de cette ligne et regardons de plus près la réalité.



Les abus ? Une caractéristique commune à toutes les disciplines équestres, sans exceptions


On ne va pas se mentir, bien des récriminations entendues contre les courses sont malheureusement vraies. Après quatre mois plongée dans cet univers, MON impression est que les abus sont plus nombreux dans les courses de trot (monté comme attelé), ce qui explique ma nette préférence pour les courses de plat. L'image du trotteur entravée est la favorite des détracteurs, mais voici ce qu'il se passe vraiment en terme de dérives et pourquoi :

  • Les rênes à piques. Au trot attelé, pour que le cheval ne zigzague pas, on ajoute parfois des piques à l'intérieur des rênes qui vont "toucher" l'encolure si jamais le cheval cherche à se décaler. Je n'en ai jamais vu de près, je ne saurais donc dire la dureté du dispositif, qui n'est au final peut-être pas si différent d'un coup d'éperon...? 
  • Le surnombre d’enrênements. Au trot monté comme attelé, les chevaux sont parfois tellement saucissonnés qu'ils sont figés dans une attitude artificielle (qui les empêche principalement de baisser la tête et de trop étendre l'encolure, mais quid du gain que cela permettrait pour l'allongement ?) et qu'on se demande comment le jockey s'y retrouve dans son flot de rênes. L'explication à cela est que les trotteurs auraient besoin d'un point sur lequel s'appuyer pour prendre de la vitesse, se stabiliser et pousser (ce qui explique le nombre d'enrênements) et du fait de cette traction, il y a un risque que les rênes cassent (ce qui explique leur nombre, pour toujours en avoir de "rechange"). En plus de ça, il faut forcément des moyens d'action forts pour empêcher les trotteurs fautifs de galoper. Malgré les explications, je reste quand même perplexe, car toutes ces méthodes restent des moyens de contrainte et impliquent une bouche mise à rude épreuve alors que la commissure des lèvres est un endroit sensible (je parle des bouches qui saignent après certaines courses ou c'est bon ?).
Trotteur de courses hippiques enrêné.
Lui, il a piqué le matos de tous ses copains d'écurie... - Crédit: Blandine Varin 

  • Les fers alourdis. Le même principe que pour les Tennessee Walker Horses : mettre des fers lourds avant la prestation pour que le cheval force et lève plus haut les pieds. Les gens du milieu vous diront que c'est pour aider les chevaux à mieux sentir leurs membres et avoir ainsi une meilleure perception d'où ils posent les pieds. Personnellement, je n'ai pas besoin qu'on me tire sur les cheveux pour savoir qu'ils sont là, mais bon. 
  • Les attaches-langue. Que ce soit fait avec un bas noué sous la mâchoire ou grâce à un mors spécial (plus rare), il est très courant de voir les chevaux de course avec la langue attachée (là encore, ce sont plus souvent les trotteurs que les galopeurs). Pourquoi ? La légende veut que ce soit parce que certains chevaux se seraient étouffés avec leur langue pendant l'effort ou tout simplement car il arrive souvent qu'ils se mordent la langue... Je suis moyennement convaincue. Pourquoi nos chevaux de sport en saut, en cross ou en dressage ne le font jamais, eux ? Ne serait-ce pas plutôt un moyen de s'assurer que le cheval ne passe pas la langue par dessus le mors et se défende ?...
Trotteur de courses hippiques avec la langue attachée.
Sur les photos de trotteurs, cherchez le nœud sous le menton - Crédit : stealthily.wordpress.com



Pour un article qui se veut pour la réhabilitation des courses hippiques, ça a plutôt l'air mal parti jusque-là, je vous l'accorde. Mais le but n'est pas de se voiler la face, de mentir et de tenter de vous faire croire aux bisounours et aux chevaux de courses roulés dans du coton. Il est toujours important de dénoncer les dérives, de comprendre comment on en est arrivé là et savoir ce qu'on dénonce. Pour autant, toute la filière n'est pas à condamner comme beaucoup le font. Interdit-on les épreuves de cross malgré les nombreux décès et leur dangerosité ? De même pour l'endurance ? Faut-il condamner le dressage entier à cause du rollkur ? Le saut d'obstacle n'est-elle pas la pire des disciplines avec ses chevaux barrés et ses guêtres à clous ? On peut toujours trouver des horreurs quand on prend la peine de chercher. Qu'on se le dise, les dérives existent dans chaque discipline et ne méritent pas la condamnation d'une filière toute entière. Bien au contraire, je pense que l'on pourrait prendre de la graine des bons entraîneurs et jockeys/drivers qui officient sur les hippodromes.



Faire la course, le moyen le plus rapide de s'offrir une belle vie


En dehors des cas de dérives, les chevaux de course mènent une vie souvent meilleure que celle des chevaux d'équitation classique. Tout d'abord car ils pratiquent une discipline qui semble plus adaptée à leur physique : galoper, sans autre demande que celle d'aller vite. Ils sont bien sûre poussés au-delà de leur rythme naturel, mais dans la nature, on pourra voir régulièrement des chevaux galoper bon train pour échapper à un danger ou par jeu. On les verra plus rarement exécuter un piaffer ou une cession sur la main, et encore moins sauter 1m10 et plus (le cheval étant de base un animal très peu souple et donc peu disposé à cette activité).

De plus, pour être préparés à leur course, les pur-sangs et trotteurs sont traités en vrais athlètes de haut niveau, avec un programme d'entrainement rigoureux et adapté à leurs compétences et objectifs, des soins quotidiens exemplaires (suivi vétérinaire, soins divers) et des équipements de luxe (ce n'est pas rare d'avoir un solarium, douche intérieur, marcheur... Et oui, l'argent rapporté par les courses est bien utilisé !). Rien n'est laissé au hasard et la moindre blessure ou baisse de moral est prise très au sérieux : le cheval est immédiatement arrêté, ausculté et mis en convalescence le temps nécessaire. Maharajah, considéré comme l'un des meilleurs trotteurs au monde, a ainsi été de nombreuses fois arrêté dans sa carrière dès qu'il montrait la moindre faiblesse. Trêve, notre championne de plat française, a subi des examens après deux contre-performances, permettant de découvrir un soucis au dos. Rapide Lebel, un de nos excellents trotteurs, a été arrêté en pleine course alors qu'il faisait son grand retour, simplement car son jockey sentait qu'il n'avait plus envie. Encore récemment, Be My Girl a été envoyée en thalasso pour se remettre d'une blessure au genou. Et les exemples de ce genre sont encore nombreux.


Galopeur de courses hippiques récompensé pour sa bonne performance.
C.Soumillon qui vient en personne donner des carottes à Cirrus des Aigles
pour le remercier après une course où ils finissent victorieux - Crédit : Page Facebook de Cirrus


Si malgré cela un cheval de course s'avère définitivement broke, il ne finit pas forcément à la boucherie comme on nous le raconte. 
  • Si c'est un cheval lambda, il sera reformé. 
  • Si c'est un cheval aux origines prestigieuses ou à la carrière fructueuse, il deviendra reproducteur ou poulinière. 

A la suite de quoi, ils profitent d'une retraite bien méritée dans les prés, à l'image d'Ourasi qui a profité de l'herbe normande jusqu'à ses 32 ans. Certains prodiges sont même mis à la retraite de façon anticipée tellement leurs résultats sont excellents ! C'est le cas de Frankel, désormais âgé de 7 ans, qui aura couru seulement 14 courses en l'espace de 2 ans... en restant invaincu. Considéré comme l'un des meilleurs chevaux de l'histoire, il se consacre à la monte et au broutage depuis ses 4 ans. Elle est pas belle la vie ? Et même s'il n'avait pas été un crack, il est bien de rappeler que la carrière d'un cheval de course est relativement courte. Si elle commence très (trop) tôt à l'âge de 2 ans, elle se poursuit rarement au-delà de 10 ans (en France, les courses de trot sont d'ailleurs interdites aux chevaux ayant dépassé cet âge). Soit une carrière deux fois plus courte que celle des chevaux classiques qui, s'ils débutent 1 an plus tard, peuvent être encore en activité à 20 ans et connaitre eux aussi le risque de finir dans le mauvais camion.

Galopeur de courses hippiques mythique, légende vivante qui est désormais à la retraite.
Frankel, qui en plus d'être bon est une gravure ! - Crédit : juddmonte.com

Enfin, concernant les méthodes d'entrainement, beaucoup de professionnels prennent le temps de faire travailler leurs chevaux... sur le plat, avec un cavalier ! Eh oui, certains ont compris qu'il y avait un intérêt à se tourner vers d'autres disciplines pour en tirer des enseignements et en prendre le meilleur. Les galopeurs sont travaillés sur le plat pour améliorer leur souplesse, les trotteurs leur rectitude, les deux pour être remis aux ordres, affiner le dressage, régler des problèmes physiques... Tout ça parce que, même si les courses hippiques brassent énormément d'argent et que certains sont plus passionnés par la course, le jeu, que par les chevaux eux-mêmes, il y a quand même des passionnés, qui aiment profondément leurs chevaux, qui en parlent des étoiles dans les yeux, qui admirent leurs beauté et leurs extraordinaires performances et qui prennent en compte l'animal et son bien-être avant tout. 



Le dernier mot Jean-Pierre...


Si cet article vous a convaincu, ou du moins a fait vaciller vos croyances, je ne peux que vous conseiller désormais d'aller sur un hippodrome et de vous faire votre avis par vous-même. Observez les soins aux écuries, laissez vous griser par l'ambiance des courses. Nous avons tellement de crack dans ce milieu qui font la fierté de notre pays... Et en attendant, écoutez les interviews passionnées de Corine Barande-Barbe, entraîneur de Cirrus des Aigles. Sentez l'amour et l'admiration pour ses chevaux qui transparaissent dans sa voix, son regard. Allez sur la page Facebook de Cirrus et laissez vous séduire par sa bouille d'ange, sa joie de vivre, son talent incroyable. Regardez les vidéos de Trêve, galopeuse française entrée dans l'histoire après avoir raflé deux fois le prestigieux Prix de l'Arc de Triomphe, et admirez sa puissance. Mieux, vibrez face au duel l'ayant opposée à Cirrus. Les courses, c'est tout ça aussi : du sport, de l'émotion, de la passion.














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14 Cavaliers ont dit

  1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  2. Magnifique point de vue !!
    Je sais que côté soin il sont maxi chouchoutter et plus que certaint humain même !!

    Le monde des courses est toute une industrie à elle seule, beaucoup d'acteur du monde équestre travail dans ce secteur c'est une économie forte !

    Mais le côté retraite du cheval me plait moin !

    On a souvent des personnes qui ne connaissent rien au chevaux et qui achete des réformés car il veulent "sauvé" un cheval !
    Je rencontre des chevaux qui sont dans des états pas possible ou des proprio qui ne savent pas les gérés...

    C'est vraiment ce côter la que je n'aime pas ainsi que tous à la boucherie !
    Il n'y a que les "meilleurs" qui finissent leur jour paisiblement. Car des annonces reformée de course il y en a à la pelle sur internet !

    J'aime quand même bien aller à l'hippodrome et prendre des photo =)

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    1. Merci beaucoup !

      C'est sûre que la réforme des chevaux mériterait à elle seule un article tant c'est complexe... Le problème majeur de ces chevaux étant d'être vendus une bouchée de pain et donc achetés par n'importe qui :/

      Enfin ce que je voulais souligner, c'est que le destin des chevaux de course n'est pas forcément l’abattoir (même si oui, malheureusement, ça arrive fréquemment) : les meilleurs ont la belle vie, les autres une seconde chance. Et finalement ça fonctionne à peu près pareil pour les chevaux classiques !

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  3. Pour avoir côtoyé à la fois le monde des trotteurs et des galopeurs, et bien malgré moi puisque je n'ai jamais voulu m'y intéresser vraiment.

    J'ai constaté que les pratiques de "saucissonnage" des trotteurs sont en fait comme des petits engrenages de petites choses qui misent ensemble font d'un cheval le premier arrivé au poteau. L'impératif étant de trotter vite sans aller jusqu'à la faute. Pour ça on doit avoir un cheval avec la tête haute et nuque ouverte qui l'empêche de passer au galop. D'autres chevaux trouvent leur vitesse dans un équilibre plus horizontal et n'ont pas besoin de ces enrênements. Après il faut aussi conserver un cheval le plus droit possible, qui ne torde pas l'encolure et qui pousse autant d'un côté que de l'autre. Les picots ou les petites bourses sur le côté de l'encolure permettent de parer à un cheval qui met la tête d'un côté.
    Pour la langue attachée c'est effectivement pour éviter qu'il ne passe la langue mais cela à aussi un rôle sur l'articulation de la mâchoire. Cela oblige le cheval à déglutir et bien respirer pendant sa course.
    Il y a aussi le choix de courir avec ou sans fer qui varie selon les préférences des chevaux. Certains sont plus à l'aise avec des fers et appréhendent moins le contact avec le sol. Aussi aberrant que cela puisse paraître j'ai croisé un cheval qui avait particulièrement mal au pied en étant pied nus mais ne gagnait pas les courses en étant ferrés.
    Personnellement j'admire particulièrement cette discipline qui demande énormément de feeling et de connaissance du cheval pour trouver le bon assemblage qui mènera chacun d'eux à la victoire.
    Il est important de noter aussi que c'est une pratique très française et que l'on retrouve très peu dans les autres pays notamment en trot monté qui n'existe quasiment qu'en France.

    Pour les galopeurs les artifices sont moins nombreux puisque la course de galop est globalement plus naturelle qu'une course de trot. Mais là encore un milieu complètement différent, très snob, très macho (les palefreniers sont les larbins des cavaliers qui sont les larbins du premier garçon qui est le larbin de l'entraîneur... bref...) et un peu moins proche du cheval à mon avis.
    Cela varie d'une écurie à l'autre et même d'un cavalier d'entraînement à l'autre.
    Pour avoir déjà testé le simulateur de courses, je peux vous assurer qu'être cavalier d'entraînement ou jockey est très très physique !

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    1. Merci pour cet avis éclairé ! C'est top d'avoir ces explications en plus.

      Pour le fait d'attacher la langue, je reste quand même dubitative... Et pour le port ou non de fers en course, c'est un sujet qui m'a beaucoup intéressé et qui fera l'objet d'un article à part entière ! :)

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  4. Bonjour LaCriniereBlonde
    Il se trouve que je pratique le milieu des courses depuis fort longtemps.
    J'ai commencé par l'équitation classique à une époque ou l'équitation était abordable et moins de préjugés vers les courses à cette époque là.
    J’ai pratiqué les deux disciplines pendant des années en particulier la préparation de chevaux pour des amis tant dans l’équitation que dans les courses en particulier des chevaux « à problèmes ».
    Mon constat depuis mes débuts est que l’enseignement de l’équitation a régressé et le niveau de connaissances est très succincts dans l’équitation d’où ces jugements vers un autre milieu faute d’intégration dans l’autre milieu.
    Je m’explique à une époque il fallait faire des stages dans le milieu des courses afin d’appréhender la monte particulière et de l’entrainement des chevaux de courses afin de devenir enseignant avec diplôme d’Etat.
    Le concours complet ou il fallait avoir des connaissances du train et de la préparation de ces chevaux en particulier le routier et le steeple-chase qui ont été supprimé.
    Cela a coupé nombres de cavaliers de cette discipline des connaissances physiques de la préparation de ces chevaux.
    A présent avec l’évolution de la filière course on peut dire que les chevaux de courses sont globalement mieux traité que dans l’équitation , à mon avis mieux traité sur tous les plans d’une manière plus professionnelle.
    Un plus grand respect des chevaux est notable en courses car un cheval sans moral ne parviendra à faire des prouesses et donner le maximum.
    Bien sur la filière course dispose de l’argent des parieurs mais aussi la filière équitation reçoit des subsides fort importantes par la redistribution d’une partie des enjeux.
    Les enrênements des chevaux de courses (plat et obstacles) sont rares sauf dans de certaines structures avec beaucoup de chevaux.
    Malgré tout j’utilise un enrênement particulier pour ma propre sécurité (et celle du cheval) lorsque l’on me confie un cheval difficile ou mal préparé.
    Cet outil n’est pas contraignant bien au contraire mais demande une connaissance des chevaux quant à son utilisation.
    L’attache langue je l’ai utilisé en courses afin d’éviter que le cheval avale sa langue ou ne s’asphyxie pendant un parcours.
    Là méconnaissance des chevaux permet à certains de condamner cet artifice, au trot ils utilisent une palette qui donne le même résultat.
    Dilemme comment convaincre les cavaliers de l’équitation en abandonnant leur préjugés souvent absurdes.
    En allant dans les écuries de courses, en se présentant à l’entraineur.
    Il y a plus de chances d’être bien reçu que dans les structures équestres, ensuite sympathiser voir monter des chevaux à l’entrainement.
    Bon nombre de cavaliers classiques sont devenus jockeys, entraineurs propriétaires de chevaux en faisant cette démarche.
    On peut aimer les chevaux en les respectant mais cela devient une contrainte que ce soi dans les deux milieux à un niveau professionnel exacerbé par toutes sortes de paramètres
    La gestion omniprésente ne permet plus de faire de sentiments cela doit être bien compris afin d’appréhender ce genre de sujet pour les non initiés ceci est une réalité afin de mieux comprendre cette activité.

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    1. Je suis d'accord avec vous sur bien des points.

      Il me semble qu'un cavalier français de haut niveau (Kevin Staut ?) avait été interviewé par Paris Turf et disait qu'effectivement, le monde de l'équitation classique a beaucoup à apprendre du monde des courses où avant d'être jockey, on est groom, garçon d'écurie et on apprend à gérer, soigner, entraîner, monter un cheval de A à Z. On créé des hommes de cheval. Ce qui n'est plus le cas dans l'équitation classique où on est totalement pris en charge dans les clubs, on apprend à monter (ou plutôt exécuter des exercices sans savoir pourquoi), et les connaissances autour du cheval... Aux oubliettes !

      Les différents secteurs du milieu du cheval ont tous à apprendre les uns des autres. Mais le milieu des courses en particulier jouit d'une mauvaise réputation à cause de l'argent qu'il brasse (je pense). Les gens pensent que tout n'est fait que pour le "fric". Je me rappelle d'un commentaire suite à l'annonce du décès d'un cheval sur un steeple: "on les envoie au casse pipe pour de l'argent, honteux !". Mais que dire des décès sur les cross de concours complets où, puisqu'il n'y a pas les mêmes sommes en jeu, on envoie les chevaux à la mort... pour le plaisir ? Le défi sportif ? Est-c mieux ? Plus moral ?... Bref, taper sur le voisin ne sert à rien.

      La FFE et les instances dirigeantes des courses devraient travailler main dans la main à créer un programme d'ouverture entre les deux milieux, recréer des liens, faire des passerelles, plutôt que de faire des tentatives encore trop centrées "courses uniquement" et parieurs comme les Epiq Series...

      En attendant, si un jour quelqu'un a l'adresse d'une bonne écurie de course à communiquer pour découvrir ce milieu, je suis preneuse ! :)

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    2. Bjr La Crinière Blonde
      Les instances des courses offrent aux cavaliers (ères) munis de leur licence la gratuité des hippodromes.
      Hors lors de rassemblements ou concours les instances de la FFE ne propose rien au monde des courses, ni un stand ni quoi que ce soi.
      Des initiations au monde des courses sont proposées tous les ans mais bizarrement pas de PUB dans les clubs ou le site de la Fédération.
      Parlons du forum de la FFE, pendant des années j'avais un pseudo et je dispensais des conseils aux cavaliers.
      Hors un jour le site a été fermé pour les intervenants n'ayant pas de licence FFE.
      Au contraire sur France Galop n'importe qui peut voir les engagements des chevaux et tout ce qui touche les courses.
      Sur le site FFE si vous n'êtes pas cavalier adhérent à la fédération vous ne pourrez pas consulter quoique ce soi.
      L’effort est dans le camp de cette Fédération pas dans celui des courses.
      Il n'y a pas de "bonnes écuries" de courses mais de petites structures ou grosses écuries.
      Vous serez accueilli juste en demandant au responsable de l'écurie qui vous donnera les instructions afin de ne pas risquer un accident.
      De quelle région êtes-vous et je suis proche de votre domicile je me ferais un plaisir de vous faire découvrir ce milieu.
      Cdt

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    3. Quand je disais qu'il faut travailler main dans la main, je n'insinuais pas qu'un "camp" est fautif. Mais c'est vrai que la FFE n'a pas l'air d'oeuvrer beaucoup dans ce sens (il me semble n'avoir vu que quelques rares références aux courses sur des terrains plutôt "classiques", comme au Salon du Cheval ou au Paris Eiffel Jumping), je crois que le milieu des courses est plus prêt que celui du milieu de l'équitation classique à partager et à s'ouvrir.

      Pour le cas du forum FFE, j'en ai été éjectée aussi n'ayant plus de licence. Je pense qu'on est là face à un problème plus large de la FFE qui a une mauvaise politique pour fédérer et rassembler (vouloir inciter à se rassembler dans les clubs (et faire de l'argent avec les licences) mais en excluant les cavaliers solo et les discipline moins "académiques" ?)...

      On m'a toujours dit ça, juste de me présenter dans une écurie de course pour en apprendre plus, mais je n'ai jamais osé... Aller déranger les gens qui travaillent ? Ils ont certainement plus important à faire que de s'occuper des petites curieuses comme moi ;)

      (Je suis de région parisienne)

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  5. Bonjour Crinière blonde
    J’ai une amie du coté de Chantilly qui pourrait te faire connaitre ce milieu.
    Il faudrait la contacter afin de prendre rendez-vous, ensuite tu approcheras d’une manière plus relationnelle l’esprit de ce mode des courses et ses techniques.
    Je suis sur que tu apprécieras l’ambiance, la « magie » et le travail (pas toujours facile) de ces personnes de (l’ombre) qui font La préparation de ce spectacle sur les hippodromes.
    Quand je dis spectacle en fait il s’agit d’une confrontation entre chevaux par le biais d’hommes et de femmes.
    Cdt

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    1. Bonjour,

      Eh bien ce serait avec grand plaisir ! :) Ma boite mail est ouverte (lacriniereblonde@gmail.com) ;)

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  6. Demandez à un (bon) vétérinaire et il vous dira exactement ce qu'endurent les chevaux de courses. Brisés moralement et physiquement, ces pauvres êtres sont en fait brisés à des fins mercantiles et sans scrupule. Une honte, une vraie honte de faire souffrir des animaux comme cela. On se donne bonne conscience en disant qu'on les traite comme des athlètes de haut niveaux. Mensonges !!! Les allemands commencent à se révolter contre ces méthodes d'attache-langues, de sur-enrênement... Un cheval yearling reste 20h dans son box sans pouvoir bouger normalement, sans compagnon et galope 1 heure avec 5 minutes de marche au pas comme échauffement... Qui a dit que les chevaux aimaient galoper comme des bolides ? Pourquoi on les amène dans les starting blocks avec les yeux aveuglés et des bouchons d'oreilles ? Parce qu'ils détestent ce qu'ils vont vivre sur la piste. Ils sortent des starting comme des fous tellement ils sont stressés. Certains y entrent en suant, preuve d'une grande tension et d'une angoisse. Tous les vétérinaires savent cela. On les abat sur place après de nombreuses brisures de membres sur les pistes. Franchement, en 2018, j'ai de plus en plus de mal à trouver normal que l'on laisse ces jeunes beautés faire des efforts aussi violents !!! Les yearlings ont l'âge d'un enfant de 6 ans. Laisserions-nous un enfant de 6 ans subir un entrainement de la sorte pour des compétitions aussi importantes que les jeux olympiques en leur attachant la langue par exemple ?

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  8. Bonjour,

    Un cheval n'est pas un véhicule de transport mais un être sensible vivant qui mérite tout autant que vous sa liberté.

    L'asservissement et l'exploitation d'un individu, cela s'appelle : l'esclavage.

    Vous aimez les chevaux ? Non. Vous aimez les monter, vous aimez la course, l'adrénaline, c'est toute la nuance. Si vous aimiez les chevaux, vous défendriez les derniers chevaux sauvages encore vivants sur cette Terre et qui sont menacés d'extinction. Au lieu de cela, vous défendez un système économique qui les exploite et les opprime. Pour quelques exceptions "bien traitées" selon votre conception de la bientraitance (l'intéressé, lui-a-t-on demandé son avis, a-t-il pu négocier etc...) définie par l'espèce exploitante, cet-à-dire nous, combien en payent le prix fort dans leur chair et leur cœur ?

    Cordialement

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